Ou comment je vous dégomme le moral en moins de deux :
Je ne vous ferai pas l'affront de vous annoncer que c'est la rentrée parce que a) c'est pas vrai pour tout le monde, b) on n'a pas le droit de jouer avec la santé mentale des gens et c) ce mot est dégueulasse. Il n'empêche que nous sommes le 1er septembre. Oui, déja.
Je n'ai jamais été une grande fana de l'école, j'étais même plutôt malade tous les dimanches à la pensée que j'allais encore devoir user mes fonds de culotte sur les bancs rêches d'H. Boucher (et pourtant, y'avait Ca cartoon !). Mais le pire a toujours été la rentrée. Ce sentiment inhospitalier de frousse parce que je ne savais pas si j'allais me faire des amis ou si la maîtresse serait gentille. Et puis les maths, quoi... ! Sans compter la liste de courses des indispensables cahiers format 21x29,7 qu'on ne trouve jamais dans les allées bondées du Leclerc, le cartable à roulettes à la main. Et les nouveaux emplois du temps ! Et il va falloir se remettre au sport - et je serai la dernière à être choisie pour l'équipe de basket ! Rentrée est pour moi synonyme de malaise scolaire même si perso, cette année, les équations à trous et les volants de badminton peuvent aller se faire foutre.
Mais la rentrée, ça signifie aussi que les vacances sont belles et bien fini. En lieu et place des bords de mer où viennent s'étendre des bans de thons ou des terrasses longeant un port où le pétrôle côtoie la moule, il va falloir retrouver les villes stressantes où les gens courent en perdant leur bronzage. Dès que l'été est fini, l'Homme perd toute la sagesse et le flegme qu'il avait acquit en moins de trois mois. Plus de jovialité sur les faces de craie, plus de "bonjour", plus de "Il fait beau aujourd'hui, hein ?" d'un inconnu... Du moins, jusqu'à l'année prochaine.
L'été s'en va, bonjour l'automne ! Ou plutôt devrais-je dire : Bonjour Tristesse (tu n'es pas tout à fait la misère, dixit Eluard). Car l'automne, c'est ça. On n'est pas au Canada où on regarde avec tendresse les feuilles d'érable rouge sang et aussi orange que mes cheveux tandis que les élans nous mordillent gentiment les lobes d'oreille (pourquoi je dis ça, moi ?). Ici, l'automne, les feuilles sont marrons, elles tombent et elles craquent et avec le manque de bol qui me caractérise, elles me volent dessus. Le temps devient gris, il pleut comme vache qui pisse et vraiment, il ne fait pas bon sortir. Un Meg Ryan et une couette, y'a que ça de vrai pour passer outre les vicissitudes de septembre-octobre-novembre.
Il ne me reste plus qu'à me morfondre sur cet été perdu, de faire le deuil du soleil éternel et de l'insouciance estivale. Mais je me dis qu'il me reste encore un mois de vacances. Oui, je sais, je suis un monstre de cruauté...
Oui Nancy aussi. Mais DEBBIE HARRY QUOI !
RépondreSupprimerEt vraiment merci pour le dvd ! ♥
Tu rentres que fin septembre ? QUELLE CHANCE ! je rentre vendredi et comme l'année dernière je vais tombée dans une classe essentiellement constituée de filles, ce qui est l'enfer :D !
J'ai envie de te traîter de petite joueuse car l'enfant que tu étais n'a pas eu à subir chaque année la rentrée le jour de son annversaire.
RépondreSupprimerLa phrase "le pétrole côtoie la moule" est juste mythique, soit dit en passant.
Mouahahahaha j'aime ton article qui est si réaliste ! Le coup d'être choisie en dernière pour les équipes de sport, m'a fait remonter cet affreux souvenir qu'est l'école ! Franchement c'est de la torture , c'est surement pour nous apprendre à nous endurcir et nous préparer à la vie en société ! mdr
RépondreSupprimerL'été va me manquer :'( ... C'est "drôle", même en ayant encore 1 mois de vacances , on ressent tout même "la fin de l'été" ...
Bisous