dimanche 26 septembre 2010

Angels with dirty faces

Ou comment je vous donne le choix


Récemment, j'ai vu deux films mythiques... Que dis-je ? Légendaires ! Oui, j'ai du attendre d'avoir 22 balais pour les regarder parce que moi, je ne suis pas comme tout le monde. Dis-moi qu'un film est supercoolputainfautquetulevois et je te sourierai en pensant intérieurement "C'est c'là ouiiii". C'est comme ça que les classiques me passent sous le nez par pur orgueil. Bref, je ne vais pas faire durer ce suspens inhumain, ces films ce sont "Cry-Baby" et "La cité des anges". Vous comprenez le pourquoi du titre maintenant... Je suis un mélange de contradictions, c'est pour ça que je suis fascinante (...).

Cry-Baby, c'est l'histoire de Wade (dit Cry-Baby), un jeune Blouson Noir qui tombe amoureux d'Allison, une digne représentante des Coincés. T'imagines le contraste entre les blousons en cuir, le rock'n'roll 50's, les caisses qui dégomment et le tweed, les tasses de thé, "Mr Sandman give me a dreaaam" et compagnie, quoi. Tu te mets à prendre faits et causes pour les Rebelles, à vouloir que Wade sorte de taule et que l'Allison se dévergonde un peu, merde !
Ce qui est magique, dans ce film, c'est qu'il est drôle, absurde et musical. Tout le long, c'est du rockabilly qui te donne envie de claquer des doigts et de te déhancher en pensant à Elvis quand il était encore jeune et mince. T'aimerai retourner dans ses années où les rebelles étaient de vrais rebelles et où la musique était de la vraie musique, tellement bonne qu'elle était interdite sur les ondes. Info non-négligeable, Iggy Pop a une petit rôle et je vous ai mit la BO en fond sonore.
Les fringues sont à tomber aussi. Ca m'a donné envie de partir en quête (vaine, je le sais) d'une combi noire pas moulante que je pourrai mettre avec une paire de ballerine et un foulard. Je veux des barrettes pour tenir mes cheveux sur le côté aussi. Et une robe au-dessus du genou blanche à pois noir ! Je suis futile, certes, mais j'ai bon goût.
Ce qui est encore plus cool dans ce classique, c'est que Cry-Baby, c'est Johnny Depp (je gardais le meilleur pour la fin). Un Johnny jeune, avec les cheveux plaqués en arrière, un Perf' et une moto, qui a la rock'n'roll attitude et que si en vrai il était dans ta fac, il y aurait de grande chance pour que tu le violes dans un amphi désert (ou pas).

Avec La Cité des Anges, on passe dans un registre plus sentimalo-fantastico-larmoyant, si vous voyez ce que je veux dire. C'est l'histoire de Seth (prononcez "Sess" et pas "Sept", merci), un ange qui vient chercher l'âme des morts. Un jour, il a l'impression que Maggy, une chirurgienne, arrive à le voir. Il s'arrange alors pour prendre une forme "humaine" et c'est le coup de foudre. Mais il n'est pas vraiment humain, le malheureux Seth, et il ne ressent rien même si Maggy lui roule un gros patin...
Il est beau, ce film. Il est doux comme du coton, limpide comme de l'eau, "sucré comme une poire". Il te donne envie de te lever à l'aube pour aller voir le lever du soleil et peut-être entendre la musique divine. Il te donne l'espoir d'une vie après la mort. Il te donne l'envie d'aimer malgré tout. Il te montre que par amour, on ferait presque n'importe quoi et que c'est beau, quand même...
Ce que j'ai aimé, en plus de tout ça, c'est Nicolas Cage. Je l'ai vu dans des dizaines de films et là, paf !, c'est la révélation. Il sait jouer la candeur, la virginité des sentiments (comment je parle biiiien) et il a de ces yeux ! Plus bleus que bleus, tu vois ? Et puis bon, un mec qui abandonnerait la vie éternelle pour tes beaux yeux à toi (même s'ils sont marrons), ça fait rêver. Allez, hop, un Nicolas dans le panier. Maintenant, il fait partie de ma hype list à moi, celle de mes husbands, boyfriends & Co (84, call me winneuse, baby).
Enfin, comme je dis toujours (ou du moins, depuis hier), vaut mieux avoir un casque, des protections et avoir l'air con que de faire du vélo sans les mains et en crever.

dimanche 19 septembre 2010

Lollipop, lollipop, oh lolli lolli lolli

Ou comment je me pencherai sur la gent masculine (et j'ai conscience de la métaphore dégueulasse que je viens de faire)


Tout a commencé avec un constat au lycée. A l'époque, je fantasmais à mort sur Mark Hoppus (si vous ne savait pas qui c'est, c'est dommage. Vraiment). Ce n'était qu'amourette d'adolescente pubère, une fan-attitude typiquement féminine. Mais plus les mois passaient, plus je faisais des infidélités morales à Mark. Il y avait le chanteur de Keane, puis celui des Franz Ferdinand, celui de Kaiser Chiefs, Bloc Party, The View, The Subways, etc, etc... C'est comme si Mark ne me suffisait plus.

Et puis, j'ai ouvert les yeux sur le monde qui m'entourait. Du moins, j'ai regardé plus attentivement les acteurs, les chanteurs, bref, tout ceux qui passaient à la télé (parce que les boutonneux du lycée, bon...). La moindre série, film ou clip étaient susceptibles de me faire découvrir un "nouveau", un autre sur qui me rincer l'oeil, quoi. Mentalement, j'ai commencé à dresser une liste, certes sommaire, mais qui valait déja son pesant de cacahuètes (j'aime beaucoup cette expression et je déplore que nous ne l'utilisions pas plus souvent).

Les années ont passées, ma jeunesse s'est envolée et avec June, "pour rigoler", on a décidé de faire une liste de nos maris et amants spirituels. Que des personnes connues, bien sûr. On n'est pas des monstres. J'ai commencé à noter tout ceux qui me venaient en tête et merde, j'arrêtais plus d'écrire. Jude Law, Hugh Grant, Colin Farrell... Mais aussi beaucoup d'acteurs pas forcément hyper-connus comme Rupert Penry-Jones, Richard Armitage ou Matthew MacFadyen. Je ne cherche donc pas la célébrité à tout prix, je ne suis pas vénale, je me contente d'un beau visage. Je suis une esthète, voilà.

Après, toujours "pour rigoler ahah qu'est-ce qu'on s'amuse, on est des petites folles", on a fait un dossier sur Facebook avec leur photo. On m'a fait remarqué que 65, ça faisait beaucoup. Je me suis sentie monstre de foire. Maintenant, j'en ai 80. Et y'en a 4 ou 5 en liste d'attente. On a 16 ans dans sa tête ou on les a pas. Sachant que je ne me prendrai jamais au sérieux, concluez...

N'empêche, j'ai remarqué, "grâce" à ça, que j'avais des goûts hyper éclectiques (ou de merde pour certains). Y'a de tout, du blond et du brun en veux-tu en voila (mais pas de roux, ça pue. June, t'es nulle !), de l'oeil bleu, noir, vert, des grands et des petits-mais-pas-trop-quand-même, de l'angliche, de l'amerloque, du frenchy... Et donc maintenant, je sais comment je veux mon futur boyfriend : anglais, blond ou brun, je ne suis pas raciste, les yeux claiiiiirs comme de l'eau de roche, plus grand que moi - ce qui n'est pas aussi simple que vous pouvez le croire, mais surtout, surtout pas poilu. Ambitieuse ? Faut dire que le monde qui nous entoure nous incite à rêver. Les physiques ingrats sont plus légions que les demi-dieux, c'est triste à dire.

Ce constat personnel peut se révéler alarmant. Surtout pour les personnes qui me connaissent. Je ne donne pas cher de l'intégrité de Solène lorsque nous irons voir Interpol et Pete Doherty en concert...

La dernière fois, avec Solène toujours, alors que nous étions à Toulouse, un homme nous a arrêté pour nous faire nos portraits zodiacaux (zodiacals ?). "Toi, me dit-il en me pointant du doigt, la fidélité n'est pas ton point fort". Merde, comment il sait ?

lundi 13 septembre 2010

Emily (Cindy) tries but misunderstands, ah ooh

Ou comment je me suis rendu compte que je ne suis pas une experte en maquillage/coiffure


J'aime bien les magazines féminins mais vous le savez déja parce que a) j'ai déja fait un article dessus et b) je suis une fille moderne (presque) comme les autres.

Ces magazines, ils sont bien cool mais en une heure, c'est plié. Et si, comme moi, tu ne lis pas les pages beauté, ça fait du 1/2h. Or, 1,50 euros la demi heure, c'est cher payé. Mais c'est un luxe que j'ose m'offrir car je ne fume pas (en fait si mais passivement à cause de tous les blaireaux qui tirent sur leur cigarette comme si leur vie en dépendait), je bois (très) peu et je ne me drogue pas (sauf avec du thé vert Lipton - j'insiste).

Ces fameuses pages beauté, je les lis quand j'ai vraiment rien d'autre à faire (genre après un bon Kafka ou un Zola prise de tête - je fais la fille littéraire alors que je ne lis pas Zola). Mais le soucis que je rencontre, et par pitié, dites-moi que vous aussi, c'est que je ne capte vraiment rien à ce qu'ils expliquent.

Par exemple, j'adorerai me faire l'oeil smoké. Seulement quand j'essaie, je ressemble plus à Pandi-Panda-petit-ourson-de-Chine après une bonne douche qu'à Kate Moss en soirée, tu vois. Donc je prends conseil auprès des maquilleurs de Be/Grazia/Cosmo/patatipatata... Et là, c'est le drame ! C'est indéchiffrable. Déja, ils utilisent des mots en anglais que tu sais pas pourquoi ils sont là parce que la traduction française existe. Est-ce que je parle franglais moi, d'abord ? Oui, me répondrez-vous, mais "fucking creepy", "hello" et "wtf", c'est pas pareil, c'est du langage courant. Donc voila, pour un oeil smoké, je me retrouve avec du baratin du style "fond blush", "nude rosé doux", "on structure", "on upgrade"...

Pareil pour la coiffure. J'aime beaucoup cette tendance "wavy" - comprendre le cheveux comme une californienne après la plage, version propre. Sauf que moi, si j'écoute leur conseil, du moins ce que je comprends, je me retrouve avec la crinière de Simba, période post-Mufasa.

Et laisse tomber l'explication de "comment se faire un chignon crêpé gonflé" ! "Tracez une raie sur le côté" - Ok. N'importe lequel ? "Séparez deux mèches sur l'avant de la tête" - et je fais comment avec ma raie sur le côté ? "Attachez le reste des cheveux crêpés en queue de cheval et enroulez-les en chignon" - c'est moi ou j'ai raté l'étape où ils te disent de crêper ? "Décollez les racines" - oui, mais encore... ? "Twistez les deux mèches vers l'arrière" - je twiste, je twiste (je peux shout aussi ?). "Tirez des mèches ici et là". Et comment qu'on fait un bon crêpage d'abord ??

Bref, ça donne quoi chez vous le résultat ?

samedi 11 septembre 2010

They are the eggmen, I am the walrus, goo goo g'joob

Ou comment je me tue à la tâche

Je suis fatiguée, exténuée, crevée, vanée, vidée, esquintée... (le reste des synonymes sur synonymes.com). Je n'ai pas des poches sous les yeux, j'ai des cabas Leclerc. Voire des valises Vuitton (parce que ça fait plus classe).

Faut dire que ça fait une semaine que je ne connais plus le mot repos, ni vacances. Je cours à droite et à gauche pour faire des papiers (quelle horrible invention que la bureaucratie), et je fais le ménage telle la Cendrillon des temps modernes que je suis (d'ailleurs, savais-tu, cher lecteur, que Cindy vient de Cendrillon ? Tu t'en fous ? Ah...). Bref, nettoyer, balayer, astiquer, et pour toi je le fais en chaantaaant, comme disait l'autre de Zouk Machine, là. C'est horrible, je l'ai dans la tête maintenant. Mais je ne me plains pas (j'ai l'air de me plaindre ?), parce qu'il faut le faire et puis c'est tout, c'est comme ça, je suis une gentille fille, je ne rechigne pas à la tâche et puis merde.

Ceci dit, ce qui me crève, ce n'est pas ce boulot acharné (...). Non, c'est plutôt le fait de me lever à 6h30. Quel est le bâtard de sa race qui a décrété qu'il fallait commencer sa journée si tôt ? Société de merde. 6h30, c'est la nuit et en plus, il faut qu'une heure plus tard, je sois dans la voiture pour amener mon frère bosser. T'imagines ma gueule, en survêt et Vans Slip On, le cheveux hirsute et le visage bouffi. Et dire que je croise dans cet état des dizaines et des dizaines de personnes qui partent au travail, fraîchement rasés et/ou brushingués. C'est un peu la lose... Surtout si on imagine que j'ai pu croiser l'Homme de Ma Vie.

Le fait de me lever aux aurores ne serait pas si gênant si je dormais bien. Or, je dors mal, oui. Mes rêves sont chalous (ah ! On me dit dans l'oreillette que je dois dire "chelou"). Tiens, la dernière fois, j'ai rêvée de Johnny Depp. Vous l'avez vu sur Facebook, ça faisait vachement glam mais en fait, c'était pour vous faire jalouser parce que c'était plus bizarre que sexy. J'ai rêvée que j'étais au lit avec lui (hin hin) mais c'était pour un film (oooh) et là, on s'amusait et on rigolait (ouiii) jusqu'à ce qu'il me morde le doigt (??) et que je sente de la bave dégoûliner sur mon index (yeurk) et que je vois que ses dents étaient toutes petites, jaunes et tordues. On a vu plus hot, surtout venant de Jojo. Puis y'a eu le rêve avec Clive Owen... J'étais Julia Roberts (l'ego surdimensionnée de la fille...) et j'étais infidèle. Je me tapais un vieux aux tempes grisonnantes qui ne ressemblait pas du tout à Georges Clooney. A la fin, on se réconciliait (avec Clive pas avec le croulant) et il me portait sur son vélo (que dans la vraie vie je le ferai jamais parce que j'aurai peur de me coincer le pied dans un rayon de la roue).

Je reprends : je suis ramolo, raplapla, flagada, las, vaseuse...

dimanche 5 septembre 2010

We are the Woooorld

Ou comment nous étudierons la Race Humaine sans s'emmêler les pinceaux :

On est tous pareil et en même temps, on est tous différents. Ne fuyez pas, c'est vachement important ce que je dis ! Je vais essayer de mieux m'expliquer (mais vous vous attendez à quoi à 8h du mat' aussi ?).

Je veux dire par là que c'est un fait, on est tous foutu pareil. On a deux jambes, deux mains, une tête, des oreilles, bref, le toutim du corps humain plus ou moins bien constitué, quoi (on se croirait au CP, hein ?). Après, je suis d'accord avec la réflexion que vous allez me faire, on a des trucs qui servent à rien, genre l'appendicite et aussi des trucs qui dysfonctionnent comme le cou quand tu veux dormir sur le ventre (moi, c'est limite torticoli après). Mais bon, c'est au Créateur qu'il faut se plaindre. Et puis d'abord, c'est pas du tout le sujet de cet article alors revenez à vos moutons, je vous prie.

Doooonc, je reprends, on est pareil et différent à la fois. Pourquoi on n'a pas tous la même couleur de peau ? Et pourquoi on a pas tous la même forme des yeux, de bouche et de cuisses ? Oui, c'est vrai ça, d'ailleurs, pourquoi y'a des gonzesses qui ont les jambes comme des baguettes de tambour et d'autres avec des mollets comme des jambons sous cellophane ? Et pourquoi qu' y' a des gens qu'ont du cholestérol et pas mon voisin, d'abord ? C'est vrai, c'est injuste, le Créateur (c'est à dire pas moi) a voulu qu'on se ressemble mais trop quand même. Il a du se dire que s'il y avait trop de différences, on serait toujours entrain de se taper sur la gueule. C'est ce qu'on fait mais on est un peu plus évolué, on n'est pas des animaux quand même. Nous on se tape pour de l'argent.

Mais vous me faîtes encore dévier du main topic. Z'êtes chiaaants ! Je voulais dire que, dans Sa Très Grande Miséricorde, le Créateur Tout Puissant a oublié qu'au fond, très au fond, là-bas, près du coeur et pas trop loin du cerveau (t'as trouvé ?), on est TOUS exactement pareil.

- Personne n'aime se lever de bonne heure pour aller au boulot. 6h, ça devrait être considéré comme le milieu de la nuit.

- Tout le monde a déja espéré gagner au Loto. A la perfide question : "A qui le tour ?", osez dire que vous n'avez jamais gueulé d'un ton hystérique : "A moiiii !".

- On est heureux quand on est amoureux. Ou on est bête quand on est amoureux. C'est un pléonasme ?

- Le shampoing, ça pique les yeux (cf. Elvis sous sa douche - oui, miam, mais là n'est pas la question...)

- Vous avez déja eu envie de tuer votre patron/collègue/camarade de classe, hein ?Heureusement qu'on n'est pas tous fou.

- Quand la faim nous tenaille, on boufferait n'importe quoi. Oui, n'importe quoi. Et si on nous donne quelque chose à manger à ce moment-là, on trouvera ça forcément hyyyperbonhuuum même si c'est des brocolis avec de la cervelle d'agneau bouilli sauce menthe et airelles.

- Jetez-moi le galet (ou du gravier, ça fait moins mal) si vous ne vous êtes jamais rincé l'oeil sur un mec ou une nana. Et ne parlons pas de fantasmes.

(...) To be continued, of course.

Mais le Créateur y avait déja peut-être pensé... C'est peut-être un Gros Malin, après tout !

mercredi 1 septembre 2010

Daylight come and me wan' go home

Ou comment je vous dégomme le moral en moins de deux :


Je ne vous ferai pas l'affront de vous annoncer que c'est la rentrée parce que a) c'est pas vrai pour tout le monde, b) on n'a pas le droit de jouer avec la santé mentale des gens et c) ce mot est dégueulasse. Il n'empêche que nous sommes le 1er septembre. Oui, déja.

Je n'ai jamais été une grande fana de l'école, j'étais même plutôt malade tous les dimanches à la pensée que j'allais encore devoir user mes fonds de culotte sur les bancs rêches d'H. Boucher (et pourtant, y'avait Ca cartoon !). Mais le pire a toujours été la rentrée. Ce sentiment inhospitalier de frousse parce que je ne savais pas si j'allais me faire des amis ou si la maîtresse serait gentille. Et puis les maths, quoi... ! Sans compter la liste de courses des indispensables cahiers format 21x29,7 qu'on ne trouve jamais dans les allées bondées du Leclerc, le cartable à roulettes à la main. Et les nouveaux emplois du temps ! Et il va falloir se remettre au sport - et je serai la dernière à être choisie pour l'équipe de basket ! Rentrée est pour moi synonyme de malaise scolaire même si perso, cette année, les équations à trous et les volants de badminton peuvent aller se faire foutre.

Mais la rentrée, ça signifie aussi que les vacances sont belles et bien fini. En lieu et place des bords de mer où viennent s'étendre des bans de thons ou des terrasses longeant un port où le pétrôle côtoie la moule, il va falloir retrouver les villes stressantes où les gens courent en perdant leur bronzage. Dès que l'été est fini, l'Homme perd toute la sagesse et le flegme qu'il avait acquit en moins de trois mois. Plus de jovialité sur les faces de craie, plus de "bonjour", plus de "Il fait beau aujourd'hui, hein ?" d'un inconnu... Du moins, jusqu'à l'année prochaine.

L'été s'en va, bonjour l'automne ! Ou plutôt devrais-je dire : Bonjour Tristesse (tu n'es pas tout à fait la misère, dixit Eluard). Car l'automne, c'est ça. On n'est pas au Canada où on regarde avec tendresse les feuilles d'érable rouge sang et aussi orange que mes cheveux tandis que les élans nous mordillent gentiment les lobes d'oreille (pourquoi je dis ça, moi ?). Ici, l'automne, les feuilles sont marrons, elles tombent et elles craquent et avec le manque de bol qui me caractérise, elles me volent dessus. Le temps devient gris, il pleut comme vache qui pisse et vraiment, il ne fait pas bon sortir. Un Meg Ryan et une couette, y'a que ça de vrai pour passer outre les vicissitudes de septembre-octobre-novembre.

Il ne me reste plus qu'à me morfondre sur cet été perdu, de faire le deuil du soleil éternel et de l'insouciance estivale. Mais je me dis qu'il me reste encore un mois de vacances. Oui, je sais, je suis un monstre de cruauté...