Ou comment j'ai vécu un concert d'Interpol
Interpol, je connais depuis…. Pfiou, tout ça ! Le clip d’ "Evil", je le regardais quand j’étais ado, sur MTV2 et il me filait des frissons tout partout. Et, allez savoir pourquoi, cette chanson est devenue l’hymne de mes vacances à Londres en 2007. Camille en témoignera, je l’ai assez saoulé à chanter partout (et quand je dis partout, c’est n’importe où, n’importe quand) "Rose-Maryyyy, Heaven restores you in liiife". Alors quand j’ai apprit qu’ils passaient par Toulouse, je ne pouvais que me trouver un cobaye et y aller. Solène a été toute désignée puisqu’elle ne m’avait encore jamais vu à l’œuvre dans ma fanattitude. La pauvre.
Pour une fois, je n’ai pas eu à arriver 3h à l’avance ni à ruser comme une sioux en jouant des coudes et des cheveux pour me retrouver devant la scène. Même en affichant complet et en étant connu mondialement, Interpol génère des fans que j’ai plaisir à croire socialement évolués, vu comme ils forment une jolie file, ne crient pas et ne grillent pas les places. C’est ainsi que Solène et moi, nous nous retrouvons au 2ème rang, pile poil devant le micro central.
Les hommes d’Interpol aiment se faire désirer. Mais le talent peut attendre, non ? L’excitation est palpable dès que quelqu’un entre sur scène, même si c’est qu’un roadie qui vient tester la guitare et qui se prend pour Brian May. Enfin, avec presque 1h de retard, ils arrivent. Enfin, ce qu’on voit surtout arriver, Solène et moi, c’est Paul Banks, le chanteur/guitariste. Nous échangeons un regard de connivence et on ne peut s’empêcher d’ouvrir la bouche de béatitude et de pouffer comme les éternelles ados que nous sommes. Oui, parce que Paul, on l’a déjà vu dans les clips, il est beau gosse. Mais en vrai, en chair et os, il joue dans une catégorie au-dessus. Non, pas sublime, encore mieux… C’est un demi-dieu, en quelque sorte. Mais nous nous étendrons là-dessus plus tard, pour l’instant, le concert commence.
Et pour bien débuter, voilà une chanson du dernier album. Nous sommes émerveillées : la voix grave de Paul est égale à celle des disques, les accords de Daniel Kessler sont les mêmes (il est trop bien fringué en plus - mais ça n'a rien à voir avec la guitare, si ?) et tout s’imbrique naturellement… La sobriété est de mise, la mélancolie flotte avant d’éclater et de nous asperger de crissement de guitare plus violents, presque furieux. On pourrait presque toucher tous les sentiments. Ouais, c’est ça, les sentiments transpirent de chaque mot de Paul, de chaque coup sur la basse, de chaque nappe de claviers. Les chansons se suivent et ne se ressemblent pas. Paul sourit en nous entendant applaudir comme des malades, à s’écorcher les mains tellement c’est bien, on en veut encore, allez, on repart ! Des « merci, merci bien » timides et revoilà des nouveaux titres mélangés aux anciens : "Say hello to the angels" , "Rest my chemistry" , "Mammoth" , "Summer well".
Je n’ai qu’une peur, qu’ils oublient MA chanson. Mais les premières notes si reconnaissables d’"Evil" se font entendre et je perds pieds en hurlant/chantant MON mantra : "Rose-Mary… ". Le reste suit comme dans un rêve. On a envie de fermer les yeux et de se laisser porter. Or, si on ferme les yeux, on verra plus Paul, sa chemise à carreaux noir et blanc, sa petite moustache, ses grains de beauté, son truc qu’il passe devant la guitare et qui fait « ouiiinn ouiiinnn » mais en mieux… La fille à côté de moi est du genre mégahypersuperfan, on dirait moi si j’avais pu un jour assister à un concert des Clash (je ne sais pas si vous imaginez le degré de groupittude) et elle a droit à un sourire du chanteur. Connasse. Solène a peur aussi de ne pas avoir SA chanson à elle mais "C’Mere" arrive enfin ! Puis ça y est, c’est la fin. Paul nous présente les nouveaux venus et en français s’il vous plaît ! Le bassiste Dave Pajo, très extatique et mutiquement asiatique (ça c’est moi qui le dit) et Farmer Dave, l’homme aux… Il nous fait le signe de quelqu’un au piano, le pauvre, il ne sait pas comment on dit (je suis totally open pour les cours de french, si tu want, Paul). Nous crions donc le mot « claviers » et il sourit de plus belle, de quoi faire évanouir la plus nonne d’entre nous. Ils partent, nous laissant seuls et désemparés, pour mieux revenir avec 3 autres chansons et finir sur « Slow Hands » que je demandais avidement et qui fait danser la foule. Un dernier au revoir, des gens qui se jettent comme des fous sur les set-lits et les médiators et voilà, plus d’Interpol. Retour à la vie réelle. 1h30 de rêve, c’est déjà pas mal.
Le seul point négatif que j’en retire ? Avoir apprit le lendemain que Paul sortait avec une ex top-model. Mais bon, ça fait pas vraiment partie du concert, si ?
Yeah super live-report ! Le passage de l'entrée du groupe, et surtout de Paul, retranscrit parfaitement notre état, je suis encore étonnée d'un tel choc ! C'est vrai que nous sommes d'éternelles ados dans ces moments là... mdr Mais bon hein assumons !
RépondreSupprimerC'était vraiment un super bon concert , et C'MERE en live ... pfiouuuu ♥ !
Par contre la vieille taupe-model on peut la détester ouvertement. Garce va.
PS : Magnifique photo *_* , avec sa chemise à carreaux (on peut l'arracher ? non faut vraiment que je me calme là... C'est de ta faute Cindy, ta groupie-attitude m'a contaminée !!! )
Bisouuuuus ! :)
Aaaah ma Poooop ! Tu as du telement baver qu'il a fallu te réhydrater en intraveineuse je suis sûre. A chaque fois que tu parles de concert je pense toujours à notre concert KTY, une des plus chouettes journées de mon adolescence ingrate. des bisous ma pop adorée, tu me manques
RépondreSupprimerLa chance :D
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